Enak Gavaggio : "Mettre mon âme d'enfant au service de la glisse"

21 février | Actualités | Sylvain CALLEJON

Dans un article publié ce mardi 19 février sur sans-filtre.fr, on découvre la vie animée de l'un de nos sportifs Allyteams. De son amour de la glisse à son personnage de "Rancho", découvrez qui est Enak Gavaggio.

Enak Gavaggio #Freeride #Skicross #Rancho #Consultant France Télévisions #Médaille d’Argent au Championnats du Monde 2001 de skicross#Médaille de Bronze au Championnats du Monde 2007 de skicross

" Je suis né et j’ai toujours vécu en montagne.

Elle représente la glisse, l’oxygène, et surtout un endroit isolé où l’on est protégé comme sur une île finalement. L’important c’est d’en être conscient.

C’est grâce à mes parents que j’ai découvert si bien cet univers, grâce à leur départ de la ville pour rejoindre les hauteurs et devenir bergers. J’ai encore en tête mon premier souvenir de glisse immortalisé en photo : je me faisais trainer en luge par notre âne baptisé « chocolat » avec qui je passais beaucoup de temps petit.

J’étais un enfant qui aimait passer sa vie dehors, avec ce petit côté aventurier. J’adorais aller me promener dans la montagne la journée, même très jeune, je piquais du saucisson et du fromage, un bout de corde que je mettais dans mon sac à dos et j’étais paré pour la journée. Je n’allais jamais vraiment bien loin, car la notion des distances est différente à cet âge-là, mais j’avais l’impression d’explorer les Alpes en entier !

Une chose qui me passionnait était les cowboys et les indiens. Je me faisais des mises en scène et c’est d’ailleurs quelque chose qui m’a suivi jusqu’à présent. Je demandais toujours à mon père de me fabriquer des jeux, des arcs, des tyroliennes, des cabanes… C’est ce qui a forgé ma personnalité.

Je passais donc ma vie dans les collines, autour de la maison, et je revenais le soir au son de la cloche, que ma mère sonnait pour me dire qu’il fallait venir manger.

Je n’étais pas fait pour le système scolaire, je ne m’y sentais pas à ma place. Je me battais d’ailleurs souvent là-bas, car même vers 6 ou 7 ans les enfants sont cruels entre eux. Il y avait cet antagonisme entre les bouseux qui élevaient des animaux en montagne et les bourgeois qui vivaient en ville.

Un des seuls points communs qu’on avait était le ski.

LE SKI, UN MOMENT POUR S’ÉCLATER ENTRE AMIS
J’en faisais tout l’hiver avec l’ambition de devenir champion du monde de descente, de ski de bosses, de snow… je voulais tout faire.

J’aimais la compétition, ça me transcendait mais l’esprit de compétition au jour le jour, je ne le saisissais pas.

Quand j’ai commencé, c’était un moment pour retrouver les copains et s’éclater. Et au final aujourd’hui j’ai 43 ans, et ça n’a pas beaucoup changé. Pas plus tard qu’hier je me suis fait larguer en base jump en tandem et en dévalant la vallée de Bourg Saint-Maurice Les Arcs je regardais mon pote Romain, et je lui disais « mais Bobby, ça fait 30 ans qu’on fait les cons ensembles, c’est quand même incroyable ».

La vie change bien sûr, je suis papa, j’ai une femme, mais tout est toujours basé autour de l’amusement. Dès que ce que je fais n’est plus un jeu, je n’y arrive plus."

 

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