[Livre Blanc Allyteams] L'interview de Sébastien Charpentier

Ancien pilote de vitesse moto, Sébastien est le premier français à avoir remporté deux titres de champion du monde Supersport. Ancien vainqueur des 24h du Mans, il est devenu par la suite consultant pour les Grands Prix Moto GP sur la chaîne Eurosport.

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Comment êtes-vous arrivé à la moto ?

Déjà passionné de deux roues dès mon plus jeune âge, j’ai su très rapidement que le sport moto me convenait. Je l’ai choisi pour l’adrénaline, les sensations de vitesse et le rêve en moi de pouvoir peut-être un jour rouler sur les plus grands circuits du monde.

Avez-vous douté de votre capacité à y parvenir ?

J’ai toujours su que j’avais des capacités pour, peut-être, devenir un jour champion de moto. J’ai tout donné dans ma vie pour y arriver. Ma vie a été faite de rencontres incroyables et c’est ça qui m’a permis d’arriver à un haut niveau. Dans la vie, tout est une question de volonté, de rencontres mais aussi de trouver les bonnes personnes avec lesquelles travailler. Après avoir commencé par des championnats nationaux, j’ai arrêté l’école pour me consacrer pleinement à ma passion et, parce que je savais que si je voulais arriver au plus haut niveau, il fallait mettre toutes les chances de mon côté. J’ai de toute façon toujours aimé prendre des risques et c’est une qualité première pour aller chercher des victoires. C’est sans doute une des raisons qui m’a amené à remporter deux fois le championnat du monde Supersport.

Comment s’est passée votre reconversion ?

Ma reconversion s’est bien passée car j’ai su amorcer rapidement mon après-carrière. Il est difficile pour
des sportifs de haut niveau d’avoir une reconversion et de s’y épanouir, surtout dans le monde de la moto.
On est au plus haut niveau et, du jour au lendemain, on tombe dans l’anonymat. Alors que je courais encore, j’ai commenté les courses de Superbike avec Rémy Tissier et j’ai participé à plusieurs émissions. Lorsque j’ai pris ma retraite sportive en compétition, j’ai continué dans le monde de la télévision pendant près de 10 ans sur Eurosport en tant que consultant des Grands Prix Moto.

Avez-vous ressenti un manque de la compétition à l’issue de votre carrière (et même encore aujourd’hui) ?

C’est vrai qu’il y a souvent un manque qui s’installe chez les pilotes qui ne
font plus de compétitions. J’ai eu la chance de ne pas le ressentir car je suis rentré dans l’entreprise First on Track (école de pilotage) où j’officie en tant que coach et chargé des relations publiques. Je peux continuer à rouler sur les plus beaux circuits européens en transmettant ma passion. Mon rôle de pilote pour la marque Honda a aussi grandement évolué. Notre confiance mutuelle m’a permis de devenir Ambassadeur pour la marque japonaise. Aujourd’hui, j’officie donc en tant qu’Ambassadeur et consultant pour les grandes entreprises qui m’ont toujours suivi pendant et après ma carrière, telles que FMA Assurances, Alpinestars, Arai, Miditraçage.

Avez-vous d’autres centres d’intérêts que la moto ?

Oui, bien évidemment. Ma vie ne s’est pas arrêtée uniquement au monde de la moto. La musique est une grande passion depuis mon plus jeune âge. J’ai toujours été très attiré par le son des clubs underground. Je me suis souvent rendu à New York, Ibiza ou encore Londres (et même encore aujourd’hui) pour m’inspirer. D’ailleurs, je dispose demon propre système son et technique pour mixer chez moi (comme dans un club). Je fais plusieurs dates chaque année dans différents endroits. J’ai même bientôt une date de prévue à Hong Kong pour mixer dans un grand établissement. Je me suis toujours inspiré des grands noms tels que Louie Vega, Joey Claussell, Osunlade, Dixon, Âme. C’est quand même drôle car je ne viens pas de ce monde mais je le vis aussi intensément que le reste.

Une autre passion sportive que la moto ?

Le vélo. Il m’a tout apporté. Il m’a permis de me construire un mental et une forme physique parfaite pour disputer un championnat du monde de moto et des courses d’endurance telles que les 24h du Mans que nous avons eu la chance de remporter. Je suis fier aujourd’hui d’être soutenu par les marques BMC, Assos, Giro et Oakley.

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LIVRE BLANC L'EMPLOI DES SPORTIFS DE HAUT NIVEAU (lien de téléchargement)

Forte d’une communauté de plus de 2.500 sportifs ou ex-sportifs de haut niveau et de dizaines d’entreprises partenaires, Allyteams a voulu donner la parole aux acteurs du monde du sport, de l’entreprise et de la formation.

Ce livre blanc est l'occasion de donner la parole à 33 sportifs ou ex-sportifs de haut niveau ainsi qu’à des cadres d’entreprise et des directeurs de formation dont les témoignages offrent une grande variété :

• d’expériences dans différents secteurs d’activité au sein de PME ou de grandes entreprises;
• de compétences techniques et entrepreneuriales : ressources humaines, digital, finance, commercial, communication, marketing, droit, etc.;
• culturelle et internationale, notamment avec des entretiens de sportifs étrangers, mais aussi de sportifs nationaux au parcours international;
• au niveau démographique, des âges (15 à 75 ans) et des genres;
• d’expertise en matière d'accompagnement des sportifs avec l’apport de personnes expertes du sujet (notamment du côté des écoles ayant développées des programmes pour les sportifs).

Cette diversité témoigne du fait que chacun possède une partie de la solution aux problèmes de l’emploi et de l’employabilité des sportifs de haut niveau.