[Carnet de bord] Grégory Boulicaut - judo

2 avril | Actualités | Sylvain CALLEJON
[Carnet de bord] Grégory Boulicaut - judo | Allyteams

Grégory est un ancien athlète de haut niveau en judo. Il intervient aujourd'hui en qualité de coach mental de dirigeants d’entreprise et de sportifs de haut niveau.


La force mentale une clé pour la performance – Fort de vingt années d’expérience dans le retail et l’industrie à des postes de manager et cadre dirigeant, j’ai décidé de créer le cabinet GB Consulting en 2015. Diplômé d’HEC, j’accompagne des managers, dirigeants et sportifs de haut niveau. Coach en développement personnel et préparateur mental, j’observe au quotidien de nombreux points communs entre le monde du sport et celui de l’entreprise.


Comment devient-on « coach mental » de dirigeants d’entreprises et de sportifs de haut niveau ?

Adepte très tôt du dépassement de soi, de l’atteinte des objectifs et de la performance, j’ai découvert la préparation mentale à la fin des années 90 pour m’aider à préparer des marathons internationaux. Le préparateur avec lequel j’ai travaillé avait été formé par Raymond Abrezol, un sophrologue suisse spécialisé dans l’accompagnement des sportifs en associant deux pratiques, la sophrologie et la préparation mentale. Ce dernier a accompagné en 50 ans des centaines d’athlètes vers une médaille olympique.
Pour ma part, je suis convaincu que la place du mental est déterminante dans la recherche de la performance. J’ai pu le vivre par exemple comme sportif lors de ma participation au marathon du Mont Blanc, mais aussi en tant que dirigeant d’entreprise lors des transformations menées post crise de 2008. C’est en mettant l’humain au cœur de mon fonctionnement que j’ai souhaité fonder le cabinet GB Consulting en 2015 au sein duquel j’accompagne, en qualité de coach mental, des athlètes et des managers dans leurs projets et parcours professionnel.

Quels sont les points communs entre l’accompagnement de sportifs et de dirigeants d’entreprise ?

C’était le thème d’étude de mon mémoire à HEC pour lequel j’ai interviewé des dizaines d’athlètes, d’entraineurs et de nombreux dirigeants pour comparer leur vision de la performance, ce qui m’a permis de conclure que les frontières étaient très proches. La recherche de motivation, la confiance en soi, la capacité d’adaptation, la gestion des émotions ou encore l’agilité, sont autant de sujets complexes que partagent ces deux populations. Ces points communs sont présents dans le quotidien mais également dans les outils utilisés pour améliorer la performance. C’est donc avec cette double casquette de coach et préparateur mental que j’exerce mon métier.

Oser la confiance - C’est le titre du premier livre en développement personnel que j’ai lu à sa publication en 1996, écrit par Vincent Lenhardt, qui fût le premier à introduire le coaching en France.
J’applique ce principe depuis de nombreuses années : cela permet de responsabiliser, libérer les énergies et exploiter son potentiel. Dans l’entreprise comme dans le sport, en osant la confiance, les objectifs deviennent communs, les actions prennent sens, et la vision est partagée. Les conditions pour atteindre son niveau de performance optimal sont alors réunies.

La psychologie positive - Autrement appelée la science du bonheur, adopter cette science dans son quotidien est un gage certain d’une meilleure maitrise de ses émotions, d’une bonne connaissance de soi et d’une ouverture sur ses intuitions afin d’aider à « lâcher prise ». Le lâcher prise, c’est vivre pleinement au présent, travailler sur ce que l’on maîtrise et accepter chaque journée comme elle vient.
C’est également, dans la vie personnelle et professionnelle, s’habituer à regarder le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, et face à des situations imprévues, complexes, voire déstabilisantes, « faire d’un pépin une pépite ».

Efficience et résilience - Dans le sport, comme en entreprise, l’efficience mesure la performance en mettant en rapport les résultats obtenus et les ressources mobilisées.
Dans un monde changeant fait d’incertitudes, il est nécessaire d’être agile dans tous les domaines, de savoir adopter la bonne posture face à l’environnement et aux décisions, et de faire face à l’adversité. Cela introduit la notion de résilience, en étant capable de se réinventer pour le meilleur par la remise en question, la réadaptation d’objectifs afin de surmonter les freins et obstacles et garder ainsi la motivation en toutes circonstances.

Le monde change, dans ce contexte j’émets l’hypothèse que les champions de demain devront être capables d’associer, en permanence, efficience et résilience. Sénèque disait, « il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va », cette citation me motive au quotidien pour aider sportifs et dirigeants à travailler leur force mentale pour performer et devenir le meilleur de soi-même.