Michael Phelps au Comité Olympique : Faites quelque chose pour les athlètes en dépression

19 avril | Actualités

Selon Michael Phelps, la plupart des athlètes souffrent d’une dépression post-olympique ; il est nécessaire de les accompagner davantage.

Par Jenna Amatulli. Article publié sur le site du huffingtonpost.com (lien). Traduit en français par Allyteams.

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Michael Phelps, l’athlète olympique le plus décoré de tous les temps, précise qu’il a connu « trois ou quatre épisodes dépressifs majeurs » après avoir remporté ses médailles. Il évoqué avoir « souhaité mourir tout de suite » après une seconde arrestation pour conduite avec facultés affaiblies (CFA).

Dans une émission récente de David Axelrod diffusée en podcast, « The Axe Files », Phelps s’est ouvert sur sa dépression et a reproché au Comité olympique américain de ne pas réussir à aider les athlètes dans leur transition entre les exigences éprouvantes en matière d’entrainement et de compétition et la déception qu’il ressente ensuite.

« Le Comité olympique américain, à mon avis, n’a rien fait pour nous aider à faire la transition après les Jeux Olympiques », dit Phelps, qui estime qu’environ 90 % des athlètes souffrent de dépression après les Jeux. « Je trouve que c’est triste. Je trouve que c’est regrettable. C’est quelque chose sur lequel nous travaillons aujourd’hui».

Phelps a révélé avoir eu des pensées suicidaires après les Jeux Olympiques de Londres en 2012, au cours desquels il a gagné de nombreuses médailles d’or. Il faisait « le strict minimum » pour concourir et souhaitait arrêter le sport. Ce sentiment est arrivé à son paroxysme en 2014 à la suite de sa seconde arrestation pour CFA.

« Je voulais mourir. Je voulais mourir maintenant », dit-il.

Il précise même avoir vérifié son stock de somnifères : « il ne m’en restait qu’un ». « Et je suis vraiment content qu’il ne m’en restait qu’un », ajouta-t-il. « Cela me fait sacrément peur ».

Le Comité olympique américain n’a pas immédiatement répondu à notre demande de commentaires.

Le Comité propose aux athlètes ce qu’il appelle le programme de référence pour aider « les athlètes à la retraite dans le cadre de la prise en charge de leur santé et de leur bien-être en tant qu’individus au-delà de l’athlète en leur fournissant des outils, des techniques et un système d’assistance pour découvrir et cultiver leurs prochaines passions et objectifs dans le cadre de leur transition hors de la compétition. » Le but est de faciliter la transition des athlètes dans le « monde réel ».

Phelps dit avoir suivi une cure de désintox en Arizona après sa seconde arrestation pour CFA. Il dit espérer que le Comité olympique américain fera plus pour aider les autres athlètes.

Des athlètes et anciens athlètes, comme la nageuse olympique Missy Franklin et la star de NBA Kevin Love, ont également publiquement fait part de leurs problèmes de santé mentale. Les sénateurs américains ont demandé une enquête du Comité américain après les condamnations pour agressions sexuelles prononcées à l’encontre du médecin de l’équipe de gymnastique américaine, Larry Nassar, impliquant de jeunes athlètes, dont des athlètes olympiques.

« Nous concourrons pour représenter notre pays. Nous concourrons pour faire tout notre possible pour remporter une médaille ou rendre notre pays fier en portant la bannière étoilée à l’international », dit Phelps.

« Quand nous rentrons à la maison après, vous savez, ils disent, quelque chose du genre, OK, bravo. Qui est le prochain gamin ? Où est le prochain ? Et je trouve cela triste. »

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