[Carnet de Bord] Nicolas Fleury - Cyclisme (Trial)

10 février | Actualités | Yara FURLAN
[Carnet de Bord] Nicolas Fleury - Cyclisme (Trial) | Allyteams

Nicolas Fleury est cycliste de haut niveau. Il nous raconte à travers une histoire, à quoi ressemble la vie d'une personne à la fois étudiante et sportive de haut niveau.

 

Sportif et élève de haut niveau, les coulisses d’une double vie

J’espère que vous êtes bien installés et que vous trépignez d’impatience à l’idée de lire cet article au titre racoleur. Je vous amène avec moi pour découvrir à quoi ressemble la vie d’un futur jeune ingénieur quelque peu…différent, bonne lecture. 

Cluny, Bourgogne, Ecole Nationale Supérieur des Arts et Métiers,  il est 7h, le réveil sonne, ma journée commence. 

Après un petit-déjeuner complet, je quitte mon appartement direction les bancs de l’école. Début des cours à 7h45, c’est parti pour quatre heures de mécaniques des solides déformables, une appellation bien complexe pour une matière qui l’est tout autant... Je m’accroche comme je peux pour comprendre les explications du génie des sciences qui me sert de professeur ; heureusement le temps passe plus vite en cours que lors d’une séance de gainage et ma montre affiche déjà 11h45 : fin de la torture.

Mes amis prennent la direction du self pour déjeuner, je passe quant à moi de la salle de cours à la salle de musculation. Ici plus de cahier, plus d’ordinateur ni de tableau, seulement des barres, de la fonte et moi. A la musculation, le professeur c’est mon préparateur physique, il a rédigé la séance d’entrainement du jour au millimètre. Chaque exercice est détaillé sur le plan de séance, une sorte de protocole de TP que je suis à la lettre et qui évolue tous les jours de manière à éviter les entrainements répétitifs. Aujourd’hui c’est séance de « force excentrique », de quoi me détruire les cuisses pour le reste de la journée.

Il est 13 heures, l’entrainement est terminé, entre deux crampes, je file au restaurant universitaire pour déjeuner, je prends une douche et je retourne en cours.

Cet après-midi j’ai 4 heures de travaux pratiques en fonderie : pour faire simple, on fait fondre de la matière métallique en la chauffant, puis on lui donne la forme que l’on veut grâce à un moule. Difficile de marcher après avoir soulevé des tonnes de fonte, mais le professeur est passionnant et nous prenons tous beaucoup de plaisir à écouter ses blagues pendant que nous travaillons. 

Il est 17h30, ma journée d’étudiant s’achève tandis que ma journée d’athlète se poursuit, place au deuxième entrainement, sur le vélo cette fois-ci ! Après 20 minutes de voiture, j’arrive sur mon spot d’entrainement favori, et c’est parti pour 1h30 de transpiration intensive.

Je reste impressionné par la capacité qu’a le corps humain à encaisser des charges d’entraînement lourdes en plus des d’efforts cérébraux journaliers. Mais autant de sport laisse des traces. En effet, mon cerveau est devenu complètement dépendant à l’endorphine et à l’adrénaline que me procurent les séances d’entrainement, alors tel un drogué, je viens chercher ma dose d’effort journalière pour me sentir bien. Retour à la maison aux alentours de 20h pour diner et profiter un peu de ma vie en colocation.

Ce soir j’ai quelques mails à envoyer à mes partenaires, un post à faire sur les réseaux sociaux et mon feedback sur les entrainements de la journée à rédiger à mes entraineurs. Je tombe de fatigue devant mon ordinateur.

Il est 7 heures, le réveil sonne, ma journée commence.