[Carnet de Bord] Pierre Gentet - Triathlon
Ancien sportif de haut niveau en triathlon, Pierre nous parle d'une thématique qui lui a toujours porté défaut lorsqu'il était sportif de haut-niveau : l'autodiscipline.
L’AUTODISCIPLINE
Les Marines ont une maxime : « tout le monde veut aller au paradis, mais personne ne veut mourir. »
Imaginez cette maxime retranscrite dans le monde professionnel. Ce serait plutôt « tout le monde veut être riche, mais personne ne veut travailler. »
Le travail est la clé de tout succès. Seulement très peu de personnes sont prêtes à tout pour réussir quitte à se frustrer et à sacrifier du temps et/ou de l’argent.
La différence entre les personnes qui réussissent et celles qui s’arrêtent de croire en leur(s) rêve(s) réside en partie dans l’autodiscipline, c’est-à-dire la capacité à s’imposer une discipline, des exigences, une régularité dans ce que nous faisons au quotidien sans aide extérieur.
Cela peut débuter par des actions simples que chaque individu réalise dans sa vie quotidienne. Tant de petites choses qui nous permettent d’adopter un rythme de vie afin d’atteindre des objectifs. Cela marche aussi bien dans la vie d’un sportif de haut-niveau que dans la vie professionnelle ou dans celle d’un étudiant.
Mais tous les sportifs de haut niveau s’imposent des restrictions, des frustrations qui s’évaporent lorsqu’une médaille est remportée. Il en va de même pour un étudiant ayant acquis son diplôme avec brio, d’un employé ayant eu une promotion ou d’un entrepreneur commençant à faire succès.
Dans le sport, on parle beaucoup d’entraînements et de compétitions mais pas assez de tous les sacrifices, de tous les à-côtés.
On peut mettre en parallèle un sportif de haut niveau préparant une compétition à un étudiant préparant un examen.
Le sportif comme l’étudiant connaissent le jour pour lequel ils doivent être prêts. Pour cela, le sportif s’entraîne pendant que l’étudiant révise afin de réussir au mieux ce jour-là. Il leur faut intégrer à leur quotidien des éléments extérieurs, des détails, qui leur permettront de mettre plus de chance de leur côté le jour J.
Pour le sportif, son outil de travail est son corps. Il doit donc s’étirer, boire de l’eau, s’alimenter en fonction des entraînements qui arrivent, gérer ses heures de sommeil, voir son kinésithérapeute afin de prévenir les blessures.
Pour l’étudiant c’est la même chose, mais son outil de travail est son cerveau. Pour cela, l’étudiant va mettre en place d’autres pratiques afin d’être le plus efficace possible durant ses révisions. Le sommeil, les plages horaires suivant les matières, la relaxation et voir ses amis pour relâcher la pression.
La différence le jour des résultats se fait sur des détails du quotidien qui paraissent tellement minimes, mais qui sont si importants lorsqu'on accumule les heures d’entraînements ou les heures de travail.
Désormais, je me lève le matin en me posant la question « est-ce que je peux faire mieux que ça ? »
Nous pouvons toujours améliorer notre quotidien pour atteindre nos rêves, mais la vraie question est de savoir ce que l’on veut sacrifier pour les atteindre.