[Livre Performance Allyteams] Interview Nicolas François - BLAST

13 avril | Actualités | Maximin DUMAS
[Livre Performance Allyteams] Interview Nicolas François - BLAST | Allyteams

Rencontre avec Nicolas François, co-fondateur de la société BLAST, complexe de 1000 m2 situé à Pantin abritant principalement les activités de Parkour et de Ninja Warrior, à destination de tout type de public.

Nicolas, pourriez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Nicolas François et ai créé un complexe au sein duquel peuvent être réalisées les activités de Parkour, Ninja Warrior, loisirs sportifs, escalade, cross training, yoga et boxe.

BLAST est le nom commercial de la structure, qui se situe à Pantin, et qui emploie entre 15 à 20 personnes, sous des statuts différents (salariés, freelance etc.).

Pourriez-vous présenter l’activité de BLAST ?

Au sein de la société BLAST, le sport principal qui est pratiqué est le parkour.

Le parkour est le sport pratiqué dans le film Yamakasi, réalisé, par Luc Besson, en 2001.

C’est un sport français, créé dans le sud de la banlieue parisienne. L’objectif est simple : se déplacer d’un point A à un point B dans un environnement urbain que nous modifions tous les mois. Pour ce faire, nous disposons de structures amovibles que nous déplaçons afin de créer des environnements différents, et un espace sécurisé.

Nous avons décliné la version spectaculaire du parkour, le ninja warrior, et avons installé des agrès de Ninja Warrior. Nous sommes d’ailleurs l’une des salles de casting de l’émission Ninja Warrior de TF1.

Nous avons également développé, avec mon associée, d’autres sports que nous aimons pratiquer au quotidien : la boxe, le crosstraining, le yoga et avons des espaces dédiés à ces activités.

Notre salle de 1000 m2 est un lieu de vie, nous avons une grande mezzanine, des salles d’anniversaire, des salles pour les entreprises, un café-bar au sein duquel nous ne servons que des produits provenant de Pantin, sans exception, l’objectif étant de travailler, au maximum, avec des produits locaux et de proposer à nos clients des produits faits maison.

Quel est le public accueilli dans votre salle ?

Étonnement, nous sommes une salle de sport d’adolescents. Le client type a entre 10 et 12 ans, et 82% des clients ont moins de 18 ans.

Cependant, nous accueillons les enfants dès 3 ans pour des cours de mobilité.

De 3 à 12 ans nous avons 50% de filles et 50% de garçons, et entre 12 ans et 18 ans nous avons 90% de garçons et 10% de filles. La population se rééquilibre légèrement chez les adultes avec 70% d’hommes et 30% de femmes.

Recevez-vous d’autres types de public au sein de votre salle ?

Oui nous organisons très régulièrement des team building. Nous mettons à disposition des entreprises nos salles de réunion ainsi que l’ensemble de nos espaces sportifs. Nous proposons aussi un service traiteur.

Nous travaillons également avec des écoles, des mairies ou par exemple, avec le ministère de la Justice, auquel nous louons notre salle, afin que puissent venir des mineurs placés en institut, ou des prisonniers pour des cours de crosstraining.

Enfin nous avons un accord avec les pompiers de Paris afin que ces derniers puissent venir s’entraîner lorsque la salle est fermée au public.

Comment est venue l’idée de créer cette salle ?

Fin 2015, j’ai décidé de quitter le cabinet, dans le domaine de la finance, au sein duquel je travaillais depuis 10 ans.

À cette date, j’ai créé ma première société, WOMENLAB, qui commercialisait des équipements sportifs haut de gamme pour femmes, uniquement sur le web.

C’est à cette période que j’ai rencontré Lucile Grentzinger, mon associée.

Nous avions tous les deux l’envie de créer un espace physique au sein duquel nous proposerions la pratique de plusieurs sports, un coin détente pour prendre un café et la vente d’articles de sports.

Nous avons alors réalisé une étude de marché, celle-ci nous a permis de découvrir le parkour, puis de rencontrer le collectif HIT THE ROAD lors d'une de leur exposition sur le sujet à Courbevoie.

À cette même période, Monsieur Rabadan, Conseiller des sports d’Anne Hidalgo à la mairie de Paris, m’avait d’ailleurs indiqué que le parkour était l’un des sports qui pouvait être intégré aux Jeux olympiques 2024.

Même si le parkour, encore peu structuré, n’a pas été retenu aux JO, nous avons décidé de le développer dans le cadre de notre salle et nous nous sommes associés avec le collectif Hit the Road.

D’un projet de boutique au sein de laquelle nous souhaitions organiser des activités sportives et un espace détente, nous sommes passés à un lieu de vie de 1000 m2 au sein duquel nous pratiquons essentiellement du parkour, et dans lequel nous proposons des boissons et de la nourriture au sein de notre café-bar.

Est-ce que seul un public « loisir » est reçu dans votre salle ou recevez vous également des personnes préparant des compétitions ?

Il y a des personnes qui viennent pour la performance, notamment celles qui préparent des émissions telles que Ninja Warrior ou Koh Lanta.

Nous avons également un partenariat avec Spartan Race afin que les candidats viennent s’entraîner à la préparation des courses. Enfin, nous avons également des personnes qui viennent découvrir la salle pour le plaisir, puis, avec le temps, qui reviennent et s’inscrivent dans une dynamique de performance car le parkour est propice au dépassement de soi et à la performance : il y a de la hauteur, des acrobaties etc. nous allons donc toujours plus loin dans le niveau de performance physique.

Quels sont vos objectifs de développement pour votre société dans les prochaines années ?

Nous souhaitons nous positionner essentiellement sur le parkour, le Ninja Warrior et le Chase Tag. Nous avons également pour objectif de nous développer et allons ouvrir d’autres salles. Nous en avons plusieurs en discussion à Paris et aux alentours, l’objectif est de signer 4 à 6 salles au cours de l’année 2022, puis de nous développer dans les capitales européennes.