[Interview] Mathieu Poplimont, créateur du média Le Sport Business

12 octobre | Actualités
[Interview] Mathieu Poplimont, créateur du média Le Sport Business | Allyteams

Rencontre avec Mathieu Poplimont, créateur du média Le Sport Business qui traite de l'actualité et des coulisses du sport professionnel avec celles et ceux qui le font vivre : marques, athlètes, agences, organisateurs d'événements...

 

Mathieu, pourrais-tu te présenter ?

Je viens d'avoir 30 ans, je suis donc un jeune entrepreneur. Rien ne me destinait vraiment à évoluer dans le sport et la communication à la base, je suis fils de coiffeur donc c'est assez éloigné. J'ai aussi eu la chance de vivre plusieurs années au Moyen-Orient durant ma jeunesse, aux Emirats Arabes Unis, une belle expérience. Mes camarades de classe étaient fils d’ingénieurs, d’ambassadeurs, pas moi (rires).

 

Tu as lancé en 2018 le magazine Le Sport Business, quelles ont été tes motivations ? 

Je crois que c'est l'envie d'être acteur et d'entreprendre. A l'école, quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, j'hésitais souvent entre journaliste radio et chef d'entreprise. J'étais passionné par le sport et l'actualité en général alors j'ai mélangé tout cela pour créer un média qui n'existait pas. J'avais commencé par créer un blog durant mes études et mes expériences professionnelles développer mon réseau car je ne connaissais personne. Il fallait professionnaliser la chose et diversifier le média, je sentais qu’il y avait une place à prendre.

Le papier reste apprécié et c'est un support de qualité, je me suis dit qu'en associant une maquette moderne avec des professionnels du secteur, cela pourrait fonctionner. Le 3ème numéro du magazine était même dans les kiosques cet été, une première en France, et l'opération a été rentable. Par la suite, j’ai décidé de créer un programme audio sur le sport business car il n’en existait pas non plus. J'ai acheté un micro, j'ai réalisé quelques entretiens et j'ai mis en ligne les deux premiers épisodes (sur Soundcloud,  iTunes et Spotify). Cela a rassemblé plus de 2 000 auditeurs, sans promotion.

 

Tu côtoies monde du sport et monde de l'entreprise dans le cadre des interviews que tu réalises pour ton magazine, qu'est-ce que, selon toi, ces deux mondes peuvent mutuellement s'apporter ?

Il y a de nombreuses valeurs en commun lorsqu'on regarde de près : l'effort, le travail, le respect, la rigueur... Dans le sport ou en entreprise, tout le monde veut obtenir de bons résultats et progresser. Pour motiver et souder des salariés, le sport fonctionne très bien et c'est pour cela que dans certaines entreprises, il y a des cours d'organisés, les gens se retrouvent dans une salle ou un parc à proximité. Pour un sportif professionnel ou en reconversion, l'entreprise peut être synonyme de nouveau départ. Les champions ont un vécu et des choses à apporter. Leur parcours peut stimuler les salariés et permettre l'éclosion de nouvelles idées. Le sport, c'est également des émotions, une histoire. N’oublions pas que le but du sponsoring est de rayonner en interne auprès des salariés et vers l'extérieur, auprès d'un public en particulier. C’est finalement raconter une histoire, celle de l'entreprise et des champions. Je ne vois donc que du positif au duo sport-entreprise, à tous les niveaux.

 

Quels sont tes souhaits professionnels en cette rentrée ? 

Que Le Sport Business grandisse. Pour un média, il faut trouver le bon modèle économique. Je suis seul depuis le début de l'aventure, et c'est parfois compliqué. On apprend beaucoup, on fait des erreurs et on corrige les choses. Je pense que le potentiel est là, mais j'ai aujourd'hui besoin de soutiens financiers et humains pour avancer. Avoir pu réaliser tout cela en quelques mois, c'est bien mais on peut faire encore plus et mieux. De belles entreprises et de gros dirigeants m'ont fait confiance, je pense à Direct Energie, Amaury Sport Organisation, la U Arena, Babolat, Peugeot, L'Equipe... En parallèle, j'interviens auprès d'étudiants en marketing sportif et j'anime parfois des événements professionnels. Les choses avancent, il faut continuer. Le travail paie toujours, c'est ce qu'on dit, non ?

 

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