Ce vendredi 9 novembre a marqué une nouvelle étape dans le développement d’Allyteams. En présence d’actuels et d’anciens sportifs de haut niveau curieux et intéressés, s’est tenu un petit-déjeuner porté sur le recrutement des entreprises en 2018. Introduit par Daniel Narcisse, co-fondateur d’Allyteams et double champion olympique de handball, les participants ont ensuite assisté à la conférence de Philippe Stanic, DRH adjoint chez Engie Ineo, avant d’échanger, à leur tour. Retour sur cette matinée.

Aujourd’hui Business Developer pour le PSG Handball, Daniel Narcisse est en reconversion depuis sa dernière saison sur les terrains. Après avoir introduit la matinée et remercié les participants, il a détaillé les activités d’Allyteams et a annoncé que la plateforme regroupe, à ce jour, plus de 800 sportifs inscrits, 6 mois seulement après la création de la startup.

Parmi les invités, 12 disciplines différentes sont représentées et presque autant de secteurs professionnels, diversité et richesse de profils que Philippe Stanic n'a pas manqué de souligner au début de son intervention.

Les objectifs du jour ont également été précisés :

• apporter des réponses concrètes,
• permettre l’échange entre les sportifs et
• développer son réseau.

Dans un premier temps, Philippe aborde les thématiques de la recherche d’emploi et de l’importance de savoir bien la structurer. Pour lui, trois étapes se distinguent.

1. Première étape : réaliser son autodiagnostic en listant ses points forts et ses points de progrès.
2. Deuxième étape : identifier ses cibles, ce qui implique de répondre avec précision à plusieurs questions. Pourquoi choisit-on de postuler auprès de cette entreprise et pas une autre ? Quel est son projet ? Que peut-on apporter à l’entreprise ? Que peut nous apporter l’entreprise ? La relation gagnant-gagnant suppose alors que chacun trouve de l’intérêt à une entente future.
3. Troisième étape : savoir se présenter, se vendre. En cas de difficultés, voici le conseil de Philippe : "N’hésitez pas à demander l’avis de vos amis, votre famille pour améliorer certains points lors de votre présentation auprès d’un recruteur". Cela suppose un certain travail à faire sur soi mais aussi, et surtout, de l’envie et de la motivation.

Dans la seconde partie de sa conférence, Philippe se positionne cette fois-ci du côté de l’entreprise et de ses attentes. Si à juste titre les compétences techniques, ou savoir-faire, jouent un rôle important dans le processus de recrutement, selon Philippe Stanic, le savoir-être prend de plus en plus de place, aujourd’hui, aux yeux des recruteurs. L’entreprise qui souhaite se projeter sur la durée hésitera moins que par le passé à retenir une personne qui manque, certes, de formation mais dont l’envie de réussir est plus élevée que les autres. Les sportifs de haut niveau ayant cultivé le dépassement de soi et l’atteinte d’objectifs élevés durant leur carrière sont donc des profils recherchés.

Pour conclure son intervention, s’il reconnaît que le marché de l’emploi reste d’une manière générale saturé, les profils atypiques ont tendance à intriguer le recruteur, augmentant leurs chances de réussite. La mention "sportif de haut niveau" dans le CV sera donc, le plus souvent, un excellent point pour le candidat. Dernier conseil de Philippe : "Gardez votre identité et votre authenticité. Soit ça passe, soit ça casse. Mais si ça passe, vous décuplez vos chances de réussite pour vous épanouir et monter en compétences".

La matinée s’est achevée par un moment d’échange entre les invités, chacun faisant part de son expérience et de ses conseils :

Gianni MINA : « Un mot me paraît important : la curiosité. Et l’on ne peut pas mettre tous les sportifs au même niveau. Il est nécessaire, selon moi, d’avoir cette curiosité pour mettre toutes les chances de son côté. » (LA CURIOSITÉ)

Quentin MISSEOU : « Il faut accepter à la fin de sa carrière de revenir à la base pour construire son projet tout en sachant capitaliser sur ce que l’on a déjà fait et ce que l’on est. » (LA MODESTIE)

Michaël MIJNO : « Lors de mes premiers entretiens d’embauche, je n’avais pas la technique mais je disais que j’allais remplir les objectifs. Je faisais le parallèle avec mes remises en question lors de ma carrière de sportif de haut niveau. Cela a plu à mon futur et actuel employeur » (LA DÉTERMINATION)

Lilian GOUX : « Peu importe la taille de l’entreprise, l’important est d’avoir une personne bienveillante qui nous écoute et nous aide. » (L’ÉCOUTE)

Gianni MINA : « Je suis “chef d’entreprise” depuis mes 17 ans car en tant que sportif de haut-niveau je gère seul mon budget, mon matériel, mes entraîneurs… C’est une compétence à valoriser lors de la recherche d’emploi. » (LA RESPONSABILITÉ)

Philippe STANIC : « Vous êtes acteur de votre carrière professionnelle. »

Conclusion : Cette matinée aura permis aux participants d’obtenir de précieux conseils et également de prendre conscience, au fil de leurs échanges, que nombreuses de leurs compétences acquises dans le sport sont également recherchées en entreprise.

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